Mais ce modèle a-t-il pour autant un réel impact sur les habitudes d’achats des consommateurs français ? C’est ce que nous avons voulu savoir en interrogeant 1010 consommateurs en août 2022.
Les Français, en faveur des achats de seconde main
Parmi les répondants à notre enquête, près de 80 % affirment avoir franchi le pas de la seconde main : 12 % indiquent cette pratique comme l’un de leur premier réflexe d’achat, quand 39 % la décrivent comme une activité occasionnelle, et 29 % la réalisent de façon sporadique.
Ils sont tout de même encore 20 % à affirmer n’avoir jamais effectué un achat de seconde main.
En revanche, 13 % se décrivent comme peu intéressés par ce modèle ; 7 % affirment l’envisager sans pour autant avoir procédé à ce type d’achats.
Quels sont les achats de seconde main et ou s’effectuent-ils ?
Le développement du e-commerce (aussi appelé commerce en ligne) a changé la façon dont nous consommons et a été marqué par l’apparition des marketplaces. C’est d’ailleurs en général sur ces dernières que les achats de seconde main s’effectuent. En effet, pour les répondants de notre étude qui ont effectué des achats de biens d’occasion, les marketplaces (62 %) se révèlent comme leur option préférentielle. Les boutiques physiques arrivent en deuxième position (50 %), suivies des applications spécialisées (43 %).
En ce qui concerne les produits, ce sont les livres qui prennent la première place (60 %). Ensuite arrivent les vêtements (50 %), ainsi que les meubles (48 %), des secteurs déjà connus des consommateurs via des canaux de vente traditionnels. L’électronique, populaire dans le domaine des produits reconditionnées arrive en 4ème position avec 36 % des répondants affirmant que ce sont les types de produits qu’ils achètent d’occasion.
Les consommateurs contre le gaspillage ?
Si l’achat et la vente de biens d’occasion font partie des initiatives d’économie circulaire, la lutte contre le gaspillage alimentaire représente également un enjeu majeur en France et dans le monde entier.
Plusieurs applications ont été développées pour aider les consommateurs à consommer responsable dans le but de réduire le gaspillage.
Nous avons donc interrogé plus de 1000 Français sur ce sujet :
- 24 % disent utiliser ces solutions applications
- 36 % déclarent les connaître sans les avoir encore utilisées
- 24 % déclarent ne pas connaître ces services mais se disent intéressés par l'idée
- 16 % affirment ni connaître, ni être intéressés par ces applications.
A la question “Si un restaurant ou un supermarché implémentait des mesures antigaspillage, quelles seraient les chances que vous vous y rendiez ?”, 50 % des répondants ont déclaré “[être] tout à fait prêt[es] à devenir client[es] d'un établissement qui essaie de réduire le gaspillage alimentaire”.
Les applications en ligne anti-gaspillage semblent donc attirer la curiosité et l’intérêt des consommateurs bien que leur développement soit plutôt récent.
Quelles sont les motivations principales des Français ?
Bien que 57 % des participants à l’enquête se déclarent prêts à payer un peu plus cher pour des produits issus de l’économie circulaire, leurs raisons sont davantage économiques plus qu’écologiques :
- 50 % pour des raisons économiques (parmi lesquels 10 % affirment ne pas être capables d’acheter des produits neufs
- 15 % favorisent le facteur de durabilité
- 14 % souhaitent allonger le cycle de vie de produits existants
Nous avons également voulu identifier les facteurs qui dissuadent les consommateurs d'acheter des articles d'occasion. Voici les 3 principales raisons :
- 58 % des consommateurs préfèrent acheter des produits neufs
- 57 % pensent que la qualité d’un produit de seconde main ou d’occasion sera inférieure
- 57 % évoque la vie de durée du produit qui sera plus courte
Quel futur pour la seconde main ?
En prolongeant la durée de vie de différents types de biens de consommation, l’achat et la vente en seconde main font partie des multiples pratiques aidant à la transition vers une l’économie circulaire, un concept pouvant répondre au défi de la durabilité auquel nous devons répondre. .
Les nouvelles technologies facilitent aussi ce phénomène. Les entreprises peuvent tirer avantage des applications et différents canaux existants pour susciter l’intérêt des consommateurs.
Il est donc du devoir des gouvernements, des entreprises mais aussi de nous, consommateurs d’utiliser davantage ces solutions pour limiter le gaspillage et consommer de façon plus responsable.
Cliquez ici pour lire l'intégralité de notre étude.
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Méthodologie
Pour collecter les données de ce rapport, Capterra a mené une enquête en ligne en août 2022 auprès d’un panel de 1010 consommateurs français. Ceux-ci ont été sélectionnés selon les critères suivants :
● Résident français
● Âgé de plus de 18 ans
● A su définir correctement le principe d’économie circulaire