Un territoire géographique complexe, constitué de terres gagnées sur la mer
Situé en Flandre maritime, le territoire des Wateringues compte plus de 450 000 habitants, sur environ 100 000 hectares, qui ont la particularité de se situer en dessous du niveau de la mer, à marée haute.
Considéré comme un polder, ce territoire de basse altitude ne permet l’écoulement des eaux douces à la mer que pendant la marée basse, quand le niveau de la mer est inférieur au niveau d’eau dans les canaux (évacuation gravitaire).
L’efficacité de l’évacuation gravitaire des eaux douces à la mer dépend principalement de l’amplitude des marées.
L’hiver, associé aux pluies et autres conditions météorologiques défavorables (tempête, dépression atmosphérique), apporte un surplus d’eau ne pouvant pas être stocké dans les canaux sans provoquer de débordements, et l’évacuation gravitaire n’est plus une solution efficace avec les marées « de mortes eaux ». Des stations de pompage de grande capacité permettent donc d’évacuer artificiellement les eaux excédentaires à la mer et d’éviter les inondations.
Un système hydraulique unique en France pour se protéger contre les inondations
Le système des Wateringues comprend des fossés et des canaux qui communiquent entre eux par de multiples ouvrages, pompes, vannes, écluses, siphons, afin de réguler le niveau des eaux de surface et, en cas de besoin, d’évacuer les excédents à la mer en s’affranchissant des marées hautes, grâce à des stations de pompage.
Equipées par des pompes de grand débit (5m3/s), dont l’installation et la maintenance sont assurés par Xylem depuis plus de 30 ans, les stations de pompage situées le long du territoire des Wateringues permettent :
- D’assurer un débit de plus de 100 m3/s de pompage à la mer,
- D’évacuer 50% des eaux par pompage en période de crue.
« Ces dernières années, les ouvrages et ouvertures des portes à la mer permettaient d’évacuer 90% des eaux, et les stations de pompage prenaient le relai pour les 10% restant, soient environ 500 heures par an.
Mais les effets attendus du changement climatique, avec notamment les pluies hivernales plus importantes, et l’élévation du niveau de la mer, nous laissent penser que la pression sur les équipements va s’intensifier dans les prochaines années, avec une utilisation accrue des stations de pompage.
Nous réfléchissons donc, avec les acteurs du territoire et les acteurs de l’eau comme Xylem, à définir de nouvelles stratégies et à installer de nouveaux systèmes qui nous permettraient d’améliorer le dispositif de protection contre les inondations, la submersion marine, mais aussi de faire face à la raréfaction de la ressource en eau en été, en s’appuyant sur une technologie et des services de pointe, avec des systèmes de surveillance optimisés. » Philippe Parent, Directeur de l’Institution des Wateringues