À l’occasion du Salon des maires et des collectivités locales, Didier MIGAUD, ministre de la Justice et garde des Sceaux et Serge LECOMTE, président de la Fédération Française d’Équitation ont signé, le 20 novembre 2024, une convention pluriannuelle d’objectifs pour les années 2024-2027, visant à recourir aux activités équestres pour des personnes assujetties à des mesures alternatives à l’emprisonnement ou aux poursuites (travail d’intérêt général (TIG) ou travail non rémunéré (TNR)), ainsi qu’à des actions d’inclusion auprès des publics suivis par la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) ou celle de l’administration pénitentiaire (DAP).
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Par cette convention, l’agence du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle des personnes placées sous main de justice (ATIGIP), la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) et la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) relevant du ministère de la Justice, se sont associées à la Fédération Française d’Équitation (FFE) afin de développer des actions en s’appuyant sur les bienfaits du contact avec les équidés.
Le partenaire cheval, un atout indéniable pour la réinsertion
La relation avec le cheval, partenaire non jugeant et l’ensemble des activités équestres, contribuent à une meilleure connaissance de soi et constituent un vecteur favorisant la socialisation, l’empathie, l’écoute et l’épanouissement personnel. Ce cadre sécurisé permet également d’aborder les questions de respect de l’autre dans une communication non verbale, de confiance en soi, de développement de ses connaissances, compétences et aptitudes.
La démarche Cheval et Diversité, conçue et portée par la FFE, renforce le réseau et accompagne les acteurs dans le développement des offres sécurisées à destination des publics aux besoins spécifiques. À ce titre, cette démarche répond à l’ensemble des objectifs du ministère de la Justice en matière de réinsertion sociale et professionnelle.
L’équitation, comme réponse à des besoins sociétaux
À cette occasion Serge Lecomte, Président de la FFE, a déclaré : « Depuis le début de ma carrière comme enseignant d’équitation, je suis convaincu des valeurs éducatives résultant de notre relation avec les équidés. L’équitation favorise la socialisation, le respect, l’empathie, l’écoute et l’épanouissement personnel. Dans un secteur en tension, le cheval peut aussi être un révélateur de projets professionnels. Je me réjouis de ce nouveau partenariat, qui rappelle que l’équitation est bien plus qu’un sport et répond à des aspirations contemporaines. Les établissements équestres sont pleinement engagés dans notre société, notamment grâce à la médiation équine, que ce soit dans les EHPAD, les hôpitaux ou dans des projets éducatifs. L’équitation contribue ainsi directement à des politiques publiques majeures comme celles portées par le ministère de la Justice. Je souhaite que ce partenariat se traduise par des réalisations de terrain prometteuses pour l’ensemble des publics visés. »
Une histoire qui s’inscrit dans la durée
Durant les années 2000, la DPJJ et la FFE ont conclu des partenariats ayant notamment pour objet la mise en place d’actions de réinsertion à destination des jeunes pris en charge par cette direction sous la forme d’activités en lien avec le cheval. Par cette nouvelle convention, la FFE et le ministère de la Justice confortent cette volonté de mettre l’accent sur le rôle fondamental que peut jouer le cheval dans les parcours de vie, dès lors qu’ils sont assortis d’un accompagnement par des porteurs de projets.
À propos de :
L’agence du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle des personnes placées sous-main de justice (ATIGIP)
Créée le 7 décembre 2018 par décret du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, l’agence est chargée de développer et de diversifier l’offre de postes de TIG sur l’ensemble du territoire national. Elle assure pour cela la promotion du TIG et le développement des partenariats au niveau national et au niveau local grâce à un réseau de délégués territoriaux, le recensement et le suivi de l’offre de postes par le développement d’une plateforme numérique ainsi que l’animation du réseau de partenaires, l’accompagnement des structures d’accueil et la valorisation des tuteurs.
La direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ)
Elle est chargée, dans le cadre de la compétence du ministère de la Justice, de l’ensemble des questions intéressant la justice des mineurs et de la concertation entre les institutions intervenant à ce titre. La DPJJ conduit notamment des activités d’insertion afin d’accompagner les mineurs qui lui sont confiés vers une intégration sociale et une insertion scolaire et professionnelle. Outre ses propres dispositifs, elle s’appuie également sur la société civile, dans la perspective du maintien ou du retour de ces mineurs vers les dispositifs de droit commun et pour favoriser leur inscription sociale et citoyenne aux valeurs de citoyenneté et de la République. Pour ce faire, la DPJJ met en place des partenariats permettant de favoriser cette démarche.
La direction de l’administration pénitentiaire (DAP)
La direction de l’administration pénitentiaire pilote la politique de prise en charge des personnes placées sous main de justice en détention et en milieu ouvert. Elle met en place l’exécution des peines et contribue à la réinsertion des personnes condamnées.
La Fédération Française d’Équitation (FFE)
Association régie par la loi du 1er juillet 1901, la FFE a pour objet la promotion, le développement, la réglementation et le contrôle des disciplines de l’équitation sous toutes ses formes au niveau national, ainsi que l’encouragement à la pratique de l’équitation, mission pour laquelle elle détient une délégation du ministère en charge des Sports. Conformément au Code du sport, elle délivre les licences et les titres fédéraux. À ce titre, reconnue comme organisme de formation, elle développe des titres à finalité professionnelle ou des formations de spécialisation. De plus, elle participe au développement du tourisme équestre, notamment par l’identification et l’aménagement d’itinéraires équestres ou la formation de professionnels dédiés. Par ailleurs, elle accompagne le développement des établissements équestres adhérents, défend leurs intérêts et participe pour tout ce qui concerne le cheval et l’équitation aux actions des pouvoirs publics.