Une montée en puissance créative
La magie des workshops tient à la succession, en seulement deux semaines, de moments charnières : recherches, travail en équipe, idéation, création, expérimentations et réalisation concrète. Les démarches sont rarement linéaires, malgré la méthodologie et la structuration apportée par les professionnels. Elles sont ponctuées de respirations, de stimulations, de maturations et d'itérations, propres au travail de designer. Elles se terminent par une présentation par les élèves, qui défendent leur point de vue et affinent leurs arguments, en vrais professionnels.
Le droit de rêver
Commissaire, Éric Jourdan, Directeur général de l’EPCC Cité du design-Esadse, commissaire général de cette 13e Biennale et scénographe Joachim Jirou-Najou
Les perspectives de notre monde semblent interdire toute rêverie. Or, plus que jamais, les jeunes générations doivent s'autoriser encore et toujours à rêver. La tenue de workshops fait partie de l'histoire de la Biennale, qui renoue avec ce rituel pédagogique pour cette 13e édition. Ces workshops sont envisagés comme des plages de liberté pour rêver le monde. Seize Workshops prennent vie, comme une belle rencontre entre designers et étudiants, dans le respect de l'idée de recherche et de collaboration.
Les workshops
- "Transformer la laine", aux côtés de la designer et ancienne étudiante de l'Esadse Leïla Bouyssou
Créer des outils pour le travail de la laine et explorer les possibilités d'usage d'une ressource oubliée, la laine de mouton, en interrogeant son intégration au sein d'un territoire.
- "La fabrique de l'ennui", aux côtés du designer Julien Carretero
Considérer ce workshop comme un laboratoire au service de la création des conditions de l'ennui, du "ne rien faire ", de l'élaboration de dispositifs à tourner en rond.
- "Matières ultimes", aux côtés du designer Philippe Nigro
Le projet vise à imaginer des pistes de réemploi des matières ultimes que sont les chutes de matériaux en provenance de Ligne Roset.
- "Machine à démoderniser", aux côtés de la designer Sophie Nys
Un séjour de deux jours dans les appartements de l'Unité d'habitation de Le Corbusier à Firminy amène à expérimenter, voir et, utiliser ce contexte pour réfléchir et travailler dans une actualité de transition et d'histoires parallèles, de la démodernisation et de la décentralisation au sein d'un workshop.
- "Penser avec les mains", aux côtés du duo de designers français et néerlandais Emmanuel Louisgrand & Tejo Remy
A travers l'utilisation du plâtre et de la paille, Emmanuel les amène à repenser l'utilisation de l'espace et des matériaux, tandis que Remy les incite à explorer les limites de la fonctionnalité et de la forme. Cette combinaison de conscience spatiale et d'innovation matérielle conduit à une compréhension renouvelée du potentiel des matériaux simples
- "Large Language Artefacts", aux côtés du designer François Brument
L'irruption de l'intelligence artificielle générative bouleverse les modalités de création. Le workshop cherche à créer de nouvelles formes de communication et de collaboration entre l'intelligence humaine et l'intelligence de la machine.
- "Îlot", aux côtés de la designer-plasticienne Pascaline de Glo de Besse
Dans le contexte du réchauffement climatique, les villes recourent à la nécessité de végétaliser pour créer des îlots d'ombrage et de fraîcheur. Au-delà, l'ilot devient écosystème, plus autonome en termes de ressources, respectant la croissance des plantes et accueillant l'abeille ou l'oiseau.
- "Friches et crassiers", aux côtés de l'artiste espagnole Lara Almarcegui
L'atelier se concentre sur l'étude du lieu en relation avec les matériaux, en entrant en conversation avec d'autres disciplines, comme les géosciences, dans le but de réfléchir à l'avenir des sites d'extraction laissés à l'abandon à Saint-Étienne.
- "Shakers", aux côtés des designers BL119 - Grégory Blain & Hervé Dixneuf
Ce workshop propose aux étudiants de travailler sur une série d'objets pour l'habitat en s'inspirant de l'esprit de création des Shakers américains dans une économie de moyens et ayant recours le moins possible aux techniques moderne.
- "Cohabitation", aux côtés du designer japonais Keji Takeuchi
La « cohabitation » concerne la pollinisation et la création d'habitats pour les fleurs et les abeilles, de la culture de champignons dont elles se nourrissent à la protection contre les frelons prédateurs.