La France est cependant un partenaire stratégique pour la Chine
Le 15 mai, le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique Eric Lombard doit recevoir le vice-Premier ministre chinois He Lifeng. La normalisation figure à l’ordre du jour, et un protocole sera signé pour formaliser cette relation partenariale franco-chinoise sur un certain nombre de thématiques stratégiques. Pour AFNOR, qui représente la France à l’ISO, la stratégie est claire : mieux vaut dialoguer avec un standard-setter influent plutôt que de devenir un standard-taker isolé. En 2026 d’ailleurs, la France accueillera à Paris les 170 pays de l’ISO réunis en assemblée générale. A l’heure où d’autres puissances érigent des barrières commerciales, les normes volontaires revendiquent leur rôle d’outil multilatéral et consensuel, facilitateur de confiance, d’échange et d’interopérabilité.Les chiffres clés du baromètre international 2025 d’AFNOR
- La Chine gravit stratégiquement depuis 20 ans les échelons et se place pour la première fois à la 3e place des pays animateurs de comités ISO, derrière l’Allemagne et les Etats-Unis mais devant le Japon et la France. Au total, si l’on fait la moyenne des classements ISO et IEC (Commission électrotechnique internationale), la France occupe la 4e place.
- Dans le secteur agroalimentaire, la France reste leader avec 17 % des responsabilités (données 2023). La Chine, qui faisait jeu égal avec elle en 2022, continue sa progression mais reste pour l’instant à la 2ème place.
- A la troisième marche du podium dans le secteur des transports et de la logistique, l’offensive chinoise est encore plus visible, par exemple dans le domaine des ports, faisant écho à sa politique économique dite de « nouvelles routes de la soie ».