Depuis le début de la pandémie, on note une mutation des modes de travail : 52 % des répondants exercent leur profession sur un modèle hybride ou totalement à distance. Sur ces 52 %, 31 % affirment avoir adopté ce mode de travail au cours de la pandémie.
Si ces nouveaux modes peuvent laisser craindre une perte de lien social et donc une baisse de satisfaction au travail, c’est plutôt l’effet inverse qui semble se produire. Les Français interrogés travaillant en mode hybride ou à distance depuis la pandémie sont plus satisfaits par leur poste actuel que ceux ayant toujours travaillé en présentiel (87 % se disant « moyennement à très satisfaits » vs 83 %).
Bien que ce type de fonctionnement ne soit pas applicable à toutes les professions, il peut constituer un bénéfice non négligeable pour attirer ou retenir les talents. En effet, ces modes de travail peuvent renforcer la culture organisationnelle car l’entreprise donne ainsi plus d’importance à l’autonomie de ses salariés et à l’équilibre vie privée/vie professionnelle.
Le lien social, composant essentiel de la culture organisationnelle d’une entreprise
La qualité de la relation avec ses collègues est un facteur de satisfaction au travail : 71 % des personnes interrogées accordent une certaine importance aux relations proches ou amicales au travail. D’ailleurs la plupart des entreprises mènent des actions pour renforcer les relations entre collaborateurs, notamment en organisant des événements sociaux facultatifs (afterwork, team building…). Ces événements consolident la culture d’entreprise car ils fédèrent les équipes, revalorisent l’expérience des employés et participent à la communication des valeurs de l’entreprise.
Toutefois, les employés doivent être la motivation première à l’organisation de ce type d’événements pour qu’ils soient porteurs de sens pour eux. Autrement ils pourraient même avoir un effet néfaste sur la culture d’entreprise : 52 % des Français expriment une faible voire très faible probabilité de participer à ce genre d’événements.
Pour autant, la pandémie n’a pas freiné la participation des Français aux activités sociales proposées par leur entreprise. 45 % des répondants affirment avoir participé au moins une fois à un événement en présentiel depuis janvier 2020 et 38 % à un événement virtuel. De plus, ils ne sont que 31 % à penser que le budget alloué pour les activités sociales serait plus utile pour autre chose.
Les événements sociaux sont donc un bon moyen de consolider la culture organisationnelle des entreprises car ils permettent le développement d’un esprit d’équipe, à condition qu’ils créent de la valeur pour les salariés.
On note également que pour une majorité des employés, leurs entreprises ne proposent aucune activité sociale physique ou virtuelle (46 % et 53 % respectivement).
Des disparités selon les générations
Afin de recentrer leurs événements sur le capital humain, les entreprises doivent évaluer les différents profils d’employés afin de répondre à leurs attentes. La stratégie événementielle des entreprises doit être la plus inclusive possible pour générer de l’engagement et favoriser le développement de la culture organisationnelle.
Ainsi, on constate que les salariés âgés de 18 à 25 ans sont les plus susceptibles de participer à de tels événements. 65 % d’entre eux affirment avoir déjà participé à une activité facultative en présentiel et 54 % en virtuel. Les générations entre 45 et 65 ans sont les moins enclines à participer.
En raison de la pluralité des profils, il est difficile d’organiser un événement porteur de sens pour tous mais les entreprises peuvent y tendre en organisant des activités créatrices de lien social telles que des ateliers favorisant le partage de savoirs intergénérationnels.
Les entreprises peuvent aussi capitaliser sur la force de proposition de leurs employés : les interroger directement sur le type d’événements qu’ils souhaiteraient permet d’organiser des activités selon leurs envies et attentes.
Autres facteurs jouant sur la culture organisationnelle des entreprises.
Le bien-être au travail est un facteur essentiel au développement d’une bonne culture d’entreprise. Les répondants citent comme éléments influençant positivement leur satisfaction au travail :
- La rémunération (54 %)
- L’équilibre vie personnelle / vie professionnelle (39 %)
- Les relations entre collaborateurs (32 %)
- La sécurité de l’emploi (31 %)
En instaurant des habitudes telles que les entretiens d’évaluation, les entreprises peuvent renforcer leur culture organisationnelle. Cela permet de valoriser l’employé, de recueillir ses feedbacks et d’ajuster la charge de travail si besoin. La prise en considération des employés ainsi que la communication ouverte jouent un rôle majeur dans l’engagement des salariés, contribuant au développement de la culture organisationnelle.
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Méthodologie :
Pour collecter les données de ce rapport, nous avons mené une enquête en ligne en juin 2022 regroupant la participation de 997 répondants. Les critères de sélection des participants étaient les suivants :
• Résident français
• Âgé de plus de 18 ans
• Employés à temps plein ou à temps partiel
• Travaillant au sein d’un entreprise de 5 à plus de 10 000 employés
• Travaillant sur site, à distance ou de manière hybride