La salle de presse L’acquisition-amélioration* de logements sociaux : le nécessaire changement de paradigme pour relever les défis sociaux et environnementaux ?

L’acquisition-amélioration* de logements sociaux : le nécessaire changement de paradigme pour relever les défis sociaux et environnementaux ?

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ANCOLS

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L’acquisition-amélioration correspond à la création de nouveaux logements sociaux par recyclage urbain, que ce soit via l’achat de logements déjà existants dans le parc libre ou bien via un changement d’usage de locaux (en particulier d’anciens bureaux). L’acquisition-amélioration, bien qu’encore peu développée avec 2 000 logements estimés pour 80 000 mises en service annuelles, s’inscrit néanmoins dans le double défi social et environnemental de répondre aux besoins de logements tout en s’efforçant de respecter l’objectif du Zéro artificialisation nette (ZAN). Or, l’attitude passive ou attentiste de beaucoup de bailleurs par rapport à ce mode de production interroge : une véritable inflexion professionnelle est requise pour répondre à ce changement de paradigme (à savoir répondre à ce double défi) dans la façon de produire du logement social. Néanmoins à ce jour, il convient de reconnaitre que l’acquisition-amélioration ne peut se substituer que très partiellement à la production neuve via MOD ou VEFA.

L’acquisition-amélioration* de logements sociaux : le nécessaire changement de paradigme pour relever les défis sociaux et environnementaux ?
Ce travail, mené de concert avec le cabinet d’études 1630 conseil, est articulé autour de plusieurs grandes thématiques, à savoir : un état des lieux, la stratégie et les pratiques des bailleurs, le modèle économique et les effets, avantages et freins associés à l’acquisition-amélioration.

L’étude souligne en particulier le frein financier, lié aux surcoûts du foncier en centre ancien et à des aléas techniques dans le bâti existant, mais partage également quelques enseignements :
• Si la production en acquisition-amélioration est difficilement mesurable, elle peut être néanmoins estimée à environ 2 000 logements sociaux produits. Elle est concentrée dans les métropoles des zones tendues et chez quelques bailleurs (10 bailleurs concentrent 42% de la production) ;
• Les bailleurs restent plutôt opportunistes pour développer l'acquisition-amélioration ;

Les principaux enseignements de l’étude de l’ANCOLS, listés ci-dessus, démontrent que l’acquisition-amélioration de logements illustre la nécessité de changer de paradigme concernant la production de logement social. Les freins à la réalisation d’une production immobilière plus sobre au niveau foncier demeurent aujourd’hui trop 2 nombreux et aucun changement ne pourra être fait sans la levée des obstacles existants au développement à l’acquisition-amélioration de logements.

Tout en étant consciente que l’ensemble des mises en service futures ne pourra pas être fait par de l’acquisition-amélioration et que la production neuve (via MOD ou VEFA) continuera à peser un poids majeur dans l’offre nouvelle, l'ANCOLS a formulé des préconisations afin d’accroître le nombre de logements sociaux produits grâce à l’acquisition-amélioration :
• Améliorer l’équilibre économique des opérations par un renforcement des aides financières et une évolution de la fiscalité ;
• Développer des outils en matière de connaissance d’opportunités foncières ;
• Sensibiliser les bailleurs, les collectivités locales ainsi que les aménageurs, de la pertinence de l’acquisition-amélioration comme opportunité de développement et explorer des pistes de simplification administratives.

Une préconisation a aussi été formulée pour améliorer le suivi de la production de logements via l’acquisition-amélioration dans les outils de suivi de la programmation (SISAL).


*La définition retenue pour l’acquisition-amélioration intègre les concepts suivants :
• L’acquisition-amélioration où le bailleur a acquis du patrimoine à un tiers autre qu’un OLS, puis a procédé à un certain nombre de travaux avant son conventionnement en logement social ;
• L’acquisition sans amélioration où le bailleur a acquis du patrimoine à un tiers autre qu’un OLS, et n’a pas eu besoin de réaliser des travaux avant de conventionner le patrimoine;
• L’acquisition-démolition-reconstruction où le bailleur a acquis du patrimoine à un tiers autre qu’un OLS, mais où le bien acquis sera finalement démoli au profit d’un programme de construction neuve de logements locatifs sociaux.

Depuis sa création au 1er janvier 2015, l’agence nationale de contrôle du logement social (ANCOLS), établissement public placé sous la tutelle de l’État, est chargée de contrôler et d’évaluer les organismes du logement social et du secteur de la participation des employeurs à l'effort de construction (principalement « Action Logement »).

L’ANCOLS s’organise autour de deux grandes missions opérationnelles : une mission de contrôle et d’évaluation des organismes et une mission d’évaluations transversales avec la réalisation d’études et la production de statistiques. L’ANCOLS détermine les suites des contrôles et en suit la mise en œuvre des mesures correctives demandées aux organismes contrôlés. Dans le cadre de ces suites, l’agence peut prononcer des mises en demeure avec ou sans astreintes et proposer des sanctions au ministre chargé du logement à l’encontre des organismes contrôlés, de leur gouvernance et de leurs dirigeants. Elle est amenée à formuler des préconisations afin d’être en appui de la définition des politiques publiques.

Les missions précises de l’agence sont définies dans l’article L. 342-2 du code de la construction et de l’habitation

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