La salle de presse Les enjeux de développement durable comme vecteur d'accélération de la transformation des entreprises européennes

Les enjeux de développement durable comme vecteur d'accélération de la transformation des entreprises européennes

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Pacte Mondial de l'ONU - Réseau France

Pacte Mondial de l'ONU - Réseau France

Paris, le 26 septembre 2024 - À l’occasion du 9ème anniversaire de l’adoption des Objectifs de développement durable des Nations Unies (ODD), le Réseau français du Pacte mondial de l’ONU  dévoile aujourd’hui les résultats de son baromètre annuel « ODD et entreprises en action », mesurant la contribution du secteur privé européen aux ODD.

Les enjeux de développement durable comme vecteur d'accélération de la transformation des entreprises européennes

L’étude 2024 s'appuie sur des données agrégées collectées auprès d’entreprises établies dans dix pays européens où le Pacte mondial est présent (France, Espagne, Royaume-Uni, Italie, Suisse/Liechtenstein, Grèce, Irlande, Bulgarie, Serbie et Turquie), et fut réalisée en collaboration avec PwC France et Maghreb. Niveau de connaissance, sujets privilégiés, actions mises en œuvre, communication ou reporting CSRD : l’étude balaye les principales dimensions de la durabilité et propose un état des lieux de la maturité des entreprises européennes sur le sujet .
 

Ce sujet est de plus en plus connu et intégré par les entreprises européennes, qui agissent principalement sur l'égalité des sexes, la croissance économique et l'action climatique, s’alignant ainsi sur les priorités de l’ONU. Revue de détail.

CHIFFRES CLÉS

  • 69% des entreprises européennes connaissent les ODD de manière approfondie ;

  • 59% des entreprises ont mis en place une stratégie de développement durable intégrant les ODD ;

  • les entreprises agissent principalement en faveur de l’égalité des sexes (44% d’entre elles), la croissance économique durable (44%) et l’atténuation du changement climatique (41%) ;

  • 58% des entreprises estiment que les ODD ont un impact positif sur leur performance économique ;

  • 26% des entreprises européennes ne mesurent et n’évaluent toujours pas leur contribution aux ODD.

 

« Les entreprises européennes sont nombreuses à intégrer directement les ODD au cœur de leurs opérations, et donc à agir face aux défis contemporains. Pour autant, le secteur privé européen doit renforcer ses dynamiques de partenariats avec l’ensemble des parties prenantes concernées, car c'est une condition essentielle de la réussite de l'Agenda 2030. »

Nils Pedersen, Délégué général du Pacte mondial de l’ONU - Réseau France

 « Je suis heureuse de constater les efforts déployés par l'Union européenne et les gouvernements européens pour générer des plans d'action ambitieux tels que le Pacte vert, et par les entreprises européennes pour accélérer leur intégration des principes de durabilité.» 

Sanda Ojiambo, Sous-secrétaire générale des Nations Unies en charge du Pacte mondial

Les ODD de plus en plus intégrés par les entreprises

Une majorité significative des répondants ont connaissance des ODD, soit de manière approfondie (69 %), soit de manière superficielle (27 %). Seuls 5 % des répondants n’avaient pas connaissance des ODD avant de recevoir le questionnaire. 59 % des entreprises ont une stratégie de développement durable qui intègre les ODD. 18 % intègrent les ODD sans avoir de stratégie formelle, et 12 % ont une stratégie de développement durable qui n’intègre pas les ODD. 12 % des entreprises n’ont pas de stratégie.

Egalité des sexes, croissance économique et climat en tête du peloton 

Proportionnellement, les actions principalement menées concernent l'égalité des sexes (44%), la croissance économique durable (44%), l'atténuation du changement climatique (41%). Suivent enfin, la promotion de la santé (40%), la consommation et la production durables (39%) et l'éducation de qualité (36%). Enfin, les actions dans la préservation des océans (11%), la sécurité alimentaire (13%) et les villes durables (17%) sont les moins courantes. La question du travail décent et de la croissance économique l’égalité entre les sexes est celle sur lequel est celle sur laquelle les entreprises françaises agissent le plus en général (74 % d’entre elles).

Un impact sur la performance économique des entreprises important

Si 32% des entreprises estiment que l’impact positif est faible, 26% pensent que l’impact est important, tandis que 26% ne sont pas sûrs qu’il y ait un impact. À noter qu’un très faible pourcentage (1%) estime que cela a eu un impact négatif. Fait notable : 42% des entreprises estiment avoir développé un avantage comparatif considérable, et 35% pensent qu'il s'agit d'un avantage léger. Seules 9% pensent que cela n'a eu aucun impact.

Les entreprises mesurent et évaluent encore peu leurs actions 

Une part significative des entreprises européennes (26%) ne mesurent et n'évaluent toujours pas leur contribution au développement durable et aux ODD de quelque manière que ce soit. La majorité des répondants (41%) ont défini des indicateurs de performance, mais sans fixer d'objectifs publics, mesurables et limités dans le temps. Seules un tiers des entreprises (33%) ont établi des indicateurs de performance ainsi que des objectifs publics, mesurables et limités dans le temps.

Un fort lien entre ODD et réglementation

Concernant les entreprises ayant déclaré être concernées par la CSRD, 87% d'entre elles utiliseront expressément les ODD dans leur rapport. Par ailleurs, un tiers des entreprises répondantes ont déclaré intégrer les ODD afin de mieux faire face à la réglementation en matière de durabilité.
Les entreprises françaises plutôt bien positionnées par rapport à la moyenne européenne

  • 68 % des entreprises françaises déclarent avoir une connaissance approfondie des ODD, soit davantage que les entreprises espagnoles (50 %), mais moins que les britanniques (80 %) ou les italiennes (88 %). 

  • Les entreprises françaises sont davantage (67 %) à mettre en place une stratégie de développement durable intégrant les ODD, par rapport à la moyenne européenne (59 %), mais légèrement moins que les entreprises italiennes (72 %) et turques (70 %).

  • Seules 13 % des entreprises françaises notent une amélioration considérable de leurs performances économiques grâce à leur prise en compte des ODD, soit deux fois moins que la moyenne européenne (26 %), et nettement moins que les entreprises britanniques et irlandaises (62 %).

  • De même, elles sont moins nombreuses à considérer avoir obtenu un net avantage comparatif (20 %) que la moyenne européenne (42 %), et nettement moins que le Royaume-Uni et l’Irlande (74 %) ou la Grèce (58 %). 

  • Sur la question de la mesure d’impact, 37 % des entreprises françaises ont établi des objectifs spécifiques, mesurables et définis dans le temps, soit davantage que la moyenne européenne (33 %).

  • Concernant la CSRD, on remarque une bonne connaissance des entreprises françaises sur le sujet, puisque seulement 6 % ne connaissent pas la CSRD (13 % pour l’Europe). 


Les réseaux européens du Pacte mondial des Nations Unies formulent cinq recommandations à l’attention des entreprises européennes :

  • Intégrer les ODD directement dans la stratégie d’entreprise ;
  • Renforcer la communication autour des ODD en intégrant des outils de mesure du progrès ;
  • Tisser des partenariats avec davantage d’acteurs, y compris les gouvernements et des organisations de la société civile ;
  • Former les fournisseurs aux enjeux liés aux ODD ;
  • Mieux articuler les ODD avec les enjeux financiers.


Méthodologie

L’édition 2024 du Baromètre du Pacte Mondial de l’ONU réseau France en partenariat avec PwC France et Maghreb a été réalisé en ligne du 15 mars au 15 mai 2024, auprès de 1422 entreprises européennes issues de 10 pays où le Pacte mondial est présent : France, Espagne, Royaume-Uni, Italie, Suisse/Liechtenstein, Grèce, Irlande, Bulgarie, Serbie et Turquie. La majorité des répondants sont des PME (43%), suivies des ETI (33%). Les micro-entreprises représentent 13% des répondants, tandis que les grandes entreprises représentent 11%. Une majorité (52%) des entreprises sont membres du Pacte Mondial des Nations Unies, tandis que 43% ne le sont pas. (5% ont déclaré ne pas savoir si elles y participent ou non). La plupart des répondants ont déclaré rendre compte à la direction RSE ou développement durable (38%), ou à la direction générale (34%). La direction de la communication (3%) et la direction des ressources humaines (3%) sont les moins représentées.

À propos du Pacte mondial des Nations Unies

Initiative spéciale du Secrétaire général des Nations Unies lancée en 2000 par Kofi Annan, le Pacte mondial des Nations unies (United Nations Global Compact) est un appel aux entreprises du monde entier à aligner leurs pratiques et leurs stratégies sur Dix principes, qui découlent des textes fondamentaux des Nations unies, dans les domaines des droits humains, du droit du travail, de l’environnement et de la lutte contre la corruption. Ces principes constituent un socle d’actions sur lequel s’appuyer pour atteindre les 17 Objectifs de développement durable (ODD), le plan d’action des Nations Unies pour un monde plus soutenable à horizon 2030, et sont pleinement pris en compte par les agences de notations dans le cadre de l’évaluation des critères l’ESG.

À propos du Pacte mondial de l’ONU - Réseau France

Relais français officiel du Pacte mondial des Nations unies, le Pacte mondial de l’ONU - Réseau France réunit plus de 2 000 entreprises et 100 organisations à but non-lucratif sur tout le territoire national. Il a pour mission d’accompagner la mise en œuvre des Dix principes du Pacte mondial - ainsi que les 17 ODD - par le secteur économique français. Cet engagement volontaire en matière de RSE permet d’aligner le secteur privé français avec l’Agenda 2030, et plus particulièrement l’Accord de Paris.  Le réseau est présidé par Florent Menegaux, Président du Groupe Michelin.

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