leur modèle d’affaires. En France, la loi AGEC de 2020 fixe des objectifs et des échéances jusqu’en 2030. « Or, quatre ans après, fabricants et metteurs sur le marché
réalisent que le mode d’emploi pour les atteindre n’est pas livré avec. Désormais, les méthodologies dont ils ont besoin pour circulariser durablement leur modèle d’affaires
figurent dans trois nouvelles normes internationales : ISO 59004, ISO 59010 et ISO 59020, disponibles dans la collection AFNOR », constate Anne Benady, responsable
développement Environnement et Economie circulaire, au sein du groupe AFNOR.
Conçues sous l’impulsion de la France, au sein d’un comité ISO présidé par Catherine Chevauché (Veolia), ces normes fournissent méthodologies et bonnes pratiques,
approuvées par les professionnels de 100 pays contributeurs et 19 organisations internationales (Fondation Ellen MacArthur, GRI, WBCSD, UNIDO, UNECE, etc.).
« Ces normes adoptent une approche opérationnelle afin d’appréhender les flux entrants et sortants de l’entreprise et font autorité à l’international. Se mettre à leur diapason, c’est
répondre à court terme à la loi AGEC en France, et se donner les moyens d’un déploiement international, à moyen et long termes », complète Anne Benady. C’est aussi mettre toutes les chances de son côté pour réussir son projet d’entreprise, seul ou à plusieurs, avec une vision cycle de vie, en considérant l’intégralité du champ de l’économie circulaire, sans le réduire au recyclage, et en agissant sur un levier de telle sorte qu’un autre levier n’en pâtisse pas.
Ces Français qui ont participé à la conception des normes ISO 59004, 59010, 59020
« On parle de déchets, de fin de vie ou encore de taux de recyclage, mais tout le monde ne met pas la même chose derrière ces formules. J’ai participé à l’élaboration de la norme ISO 59004 précisément pour construire un vocabulaire commun. Si on ne parle pas le même langage, on n’aura jamais d’indicateurs à partager. Or, l’économie circulaire repose par nature sur notre capacité à travailler avec d’autres chaînes de valeur, à la manière d’un écosystème. Définir les termes permet de définir les modèles d’affaires. »Roger Ebengou, directeur Environnement et économie circulaire pour l’Europe, Michelin
« Certains voulaient que la valorisation énergétique sorte du périmètre de l’économie circulaire, mais il était important de l’intégrer, notamment pour les pays qui entreposent
dans des décharges à ciel ouvert : pour eux, les brûler constitue déjà un grand pas. »
Anne-Sophie Coince, ingénieure de recherche, EDF
« Nous avons mis en place un système pilote grandeur nature de collecte de briquets au plus près des consommateurs, dans un esprit d’économie circulaire. Les composants peuvent servir à refabriquer de nouveaux briquets, les matériaux peuvent être recyclés. A terme, ceux en meilleur état pourront être reconditionnés pour une nouvelle vie. »
Frédéric Poeydemenge, ingénieur normalisation pour l’activité briquets, BIC
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