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IA : les métiers de la communication à l’heure de chatGPT

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Comment ChatGPT affecte-t-il le monde de la communication ? Entre opportunités et limites, l’utilisation de cette intelligence artificielle soulève également des inquiétudes chez les professionnels de la communication. 

IA : les métiers de la communication à l’heure de chatGPT
ChatGPT et communicants
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ChatGPT, le modèle de langage basé sur l'architecture GPT-3.5 de OpenAI, ne cesse de faire parler de lui. Si certains présagent une révolution dans les métiers de la communication, Jean-Francois Granat, directeur Marketing Communication chez Rhenus Logistics, préfère voir cette innovation comme un outil capable d'améliorer les performances des professionnels de la communication, sans les remplacer pour autant : « l’IA n’est pas un bouleversement, c’est juste un outil supplémentaire. » 

D’ailleurs, Emilie Houdou, experte en stratégie et créatrice de contenu sur LinkedIn, nous confie même avoir adopté l’outil dans son quotidien : « je l’utilise plus essentiellement sur la phase d’idéation, donc de génération d’idées, afin de me donner des angles nouveaux à traiter sur un sujet. Avec ces multiples déclinaisons, elle le reconnait, ChatGPt a changé sa façon de travailler.  

« C’est comme un super assistant sur LinkedIn, nous explique l’expert et formateur sur LinkedIn Romain Crema. Il m’aide à rédiger des contenus, à répondre à des commentaires. Dans la stratégie, il construit des personas, des calendriers éditoriaux et même des suggestions de contenu qui pourraient influencer les cibles intéressées par ce contenu ». Autant d’usages qui permettent aux professionnels d’optimiser le temps disponible. 
 

ChatGPT, un communicant pas comme les autres 

 
Plus qu’un simple appui, Romain Crema considère ChatGPT comme l’équivalent d’un, voire plusieurs collaborateurs. « Ce n'est pas pour trouver des failles dans le système, mais trouver comment gagner du temps. C'est un super partenaire de jeu au quotidien qui va reconnaître mon écriture et devenir plus précis face à mes requêtes », précise-t-il. 

Pour tirer le meilleur parti de ChatGPT, il est important de lui donner des “prompts” précis ; à savoir des briefs décrivant clairement le contexte et les objectifs du texte à générer. Emilie Houdou nous explique : « Il faut donner à l'outil un maximum d'informations sur le contexte d'usage, comme le secteur d'activité ou le métier précis et lui donner un cadre, des objectifs, une mission clef, un format. Bref, c’est long ! Il ne faut pas hésiter à copier-coller ses prompts dans une application de notes et d’utiliser une extension chrome comme airprm. » 

Cependant, malgré la précision des briefs, la communicante estime que l'outil manque encore de « sensibilité ». Et elle en est ravie ! D’après elle, cela prouve la nécessaire complémentarité de l’IA et de l’humain. « La limite que j’y vois peut-être une uniformisation des contenus, nuance-t-elle.  Mais je suis optimiste, nous copywriters sauront faire vivre une expérience au travers de nos textes ! » 
 

Les défis des communicants face à ChatGPT 

 
« Même si l’outil me fait gagner du temps, j’ai peur que l’évolution de ChatGPT ne se traduise par une accélération de ce temps, concède Romain Crema. Une fois que tout le monde l’aura intégré, ce ne sera plus une aide, cela deviendra une nécessité. » 

Cette tendance entraîne également des changements profonds dans les modèles organisationnels qui pourraient avoir un impact sur l'emploi. Emilie Houdou confirme que le métier de « prompt engineer » (ingénierie de prompt) a ainsi fait son apparition aux Etats-Unis, assortis de salaires pouvant atteindre 100 000 dollars. La mission de ces ingénieurs d’un nouveau genre, consiste en quelque sorte à « dresser » l’intelligence artificielle. 

Un autre bouleversement concerne le référencement naturel, pour Emilie Houdou, la multiplication des contenus produits à l’aide de ChatGPT obligera les communicants à se démarquer : en imprimant sa marque, sa tonalité, et son identité pour émerger également aux yeux du consommateur. 

Comme le souligne d’ailleurs Jean-Francois Granat, « finalement, l’humain reste irremplaçable, Il faudra toujours quelqu’un pour poser la question et recevoir la réponse pour en faire quelque chose d’intelligent. » 


Randa El Fekih

  

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