La salle de presse L’INSA Rennes inaugure le Laboratoire Fabrique de Pensée Critique : vers une ingénierie durable et responsable

L’INSA Rennes inaugure le Laboratoire Fabrique de Pensée Critique : vers une ingénierie durable et responsable

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Mardi 20 mai 2025, l’INSA Rennes a officiellement lancé le Laboratoire Fabrique de Pensée Critique (LFPC), un espace dédié à la réflexion interdisciplinaire sur les liens entre sciences, techniques, société et environnement. 
 
Face aux crises écologiques, aux mutations technologiques et aux enjeux sociétaux, l’INSA Rennes affirme sa volonté de former des ingénieur·es capables de penser la technique au-delà de sa dimension purement fonctionnelle, en intégrant les impacts sociaux et environnementaux de leurs choix.
 
 

L’INSA Rennes inaugure le Laboratoire Fabrique de Pensée Critique : vers une ingénierie durable et responsable
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Mardi 20 mai 2025, l’INSA Rennes a officiellement lancé le Laboratoire Fabrique de Pensée Critique (LFPC), un espace dédié à la réflexion interdisciplinaire sur les liens entre sciences, techniques, société et environnement. Ce projet s’inscrit au cœur de la stratégie INSA Rennes 2030, visant à transformer les formations et la recherche pour répondre aux grands défis contemporains.
 
Face aux crises écologiques, aux mutations technologiques et aux enjeux sociétaux, l’INSA Rennes affirme sa volonté de former des ingénieur·es capables de penser la technique au-delà de sa dimension purement fonctionnelle, en intégrant les impacts sociaux et environnementaux de leurs choix.
 
La cérémonie d’inauguration, qui s’est tenue dans l’amphithéâtre M’Hamed Drissi, a réuni près de 100 participant·es : enseignant·es-chercheur·es, étudiant·es, partenaires industriels et institutionnels.
 
L’événement a été ouvert par Vincent Brunie, directeur de l’INSA Rennes, qui a souligné que « Depuis sa création, l’INSA Rennes, à l’image du Groupe INSA, porte l’ambition de former des ingénieurs humanistes. Aujourd’hui, à l’ère de l’anthropocène, cette ambition doit être réinterprétée, renforcée, rendue plus exigeante. Nous voulons former des ingénieur·es techniquement compétent·es, lucides sur les impacts de leurs choix, capables de coopérer avec la société pour engager des transitions justes. C’est pourquoi nous avons fait le choix ambitieux de créer la Fabrique de Pensée Critique : un lieu pour penser autrement, débattre collectivement, et inventer une ingénierie durable et responsable. Ce laboratoire n’est pas un projet de plus. C’est un projet structurant, au cœur de notre feuille de route INSA Rennes 2030. »
 
Il a ensuite laissé la parole à la chercheuse Béatrice Cointe (CNRS – Mines Paris-PSL), qui a proposé une keynote intitulée « Négocier l’espace des possibles climatiques », explorant les enjeux politiques des modèles climatiques et des scénarios du GIEC.
 
 « Les scénarios d’émission et d’atténuation harmonisent les hypothèses sur le futur entre différentes disciplines scientifiques et permettent une appréhension partagée du changement climatique. Ils jouent donc un rôle très central. Ils cadrent également « l’espace des possibles ». Cet effet de cadrage a amené des critiques académiques qui commencent à se politiser. » 
 
Une table ronde a ensuite réuni Clément Mabi (directeur du LFPC), Claire Le Renard (LATTS), Laurence Monnoyer-Smith (CNES) et Jean-Pierre Le Bourhis (laboratoire Arènes) autour de la question : « Comment faire émerger un nouveau modèle d’ingénierie orienté soutenabilité ? ». Les échanges ont souligné l’importance de l’interdisciplinarité, de la prise en compte des limites planétaires, de l’ancrage territorial et de l’ouverture à la société pour repenser les formations et les pratiques d’ingénierie.
 
Clément Mabi, directeur du LFPC
« On oppose souvent la formation de l’ingénieur à celle du citoyen. Mais au cœur du projet de la Fabrique de pensée critique, il y a justement le refus de cette dualité. Former des ingénieurs, ce n’est pas les imaginer déconnectés des réalités sociales et écologiques dans lesquelles leurs savoirs s’exercent. Concevoir des technologies, des procédés, c’est co-construire des mondes. Cela suppose donc d’avoir, dans son bagage de formation, une sensibilité aux enjeux de justice sociale et écologique, une capacité à penser en systèmes, à relier les problématiques. C’est ce qui permet à la fois de former de meilleurs ingénieurs et de former des citoyens plus lucides, plus réflexifs. »
 
Claire Le Renard (LATTS)
« Pour moi, la définition de l’ingénierie soutenable, ce serait vraiment élargir ce que l’ingénieur prend en compte. Dans un modèle classique, on distingue une activité principale de conception et d’exploitation, et à côté, des externalités qu’on traite à part ou qu’on raconte comme des conséquences. L’ingénierie soutenable, elle, travaille ce qui est déjà là. Elle prend soin de l’existant, elle accorde de l’importance aux étapes de diagnostic, de compréhension du monde autour. Elle élargit son regard, plutôt que de foncer tout droit vers une nouvelle solution. C’est une ingénierie qui prend en compte les pratiques, les usages, les usagers, et qui a besoin des sciences de l’environnement et des sciences sociales pour former un ingénieur plus complet. »
 
En clôture de l’événement, Patrick Gros, directeur du centre Inria de l’Université de Rennes, a salué l’initiative comme une étape importante pour renforcer les liens entre sciences humaines et sciences du numérique, et pour faire émerger de nouveaux espaces de réflexion collective.
 
« La Fabrique de pensée critique, c’était d’abord l’idée d’ouvrir un chantier : celui du lien entre les sciences humaines et sociales et la formation des ingénieurs. Un chantier essentiel, structurant, ambitieux. Aujourd’hui, Clément Mabi porte un nouveau défi, un challenge parallèle. Ce défi, c’est d’ouvrir cette réflexion dans un autre cadre, celui d’Inria.
Pourquoi ? Parce que les sciences du numérique évoluent à une vitesse fulgurante. Et cette vitesse rend difficile l’intégration de réflexions critiques, de temporalités longues, de débats de société. Et pourtant, c’est précisément là que se jouent aujourd’hui certaines des transformations les plus profondes de notre monde. D’où l’urgence d’inventer d’autres alliances, d’ouvrir ces sciences à d’autres voix, à d’autres formes d’intelligence. »
 
 

À propos de l’INSA Rennes
Créé en 1966, l’INSA Rennes est la plus grande école d’ingénieurs en Bretagne et un acteur structurant du site scientifique rennais, aux côtés de l’Université de Rennes. Membre du Groupe INSA, premier réseau d’écoles publiques d’ingénieurs en France, l’Institut figure parmi les meilleures écoles post-bac. École publique d’ingénieurs engagée, l’INSA Rennes forme des professionnels responsables, capables d’innover et de s’adapter aux grands défis sociétaux, technologiques et environnementaux. Sa formation d’excellence adossée à une recherche reconnue contribue au rayonnement du territoire et à la dynamique des entreprises innovantes.
 

À propos du LFPC
Le LFPC se veut un lieu de recherche, de formation et de dialogue, ouvert à l’ensemble de la communauté INSA Rennes et à ses partenaires.
 
Il a pour ambition de :

  • développer une recherche interdisciplinaire sur les relations entre sciences, techniques et société ;
  • transformer les formations en intégrant les enjeux de soutenabilité et d’esprit critique ;
  • favoriser les collaborations avec les acteurs du territoire pour co-construire des solutions durables.
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Contacts

 

Emilie Armand

INSA Rennes

06 22 27 99 57
communication@insa-rennes.fr
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