Reconstruire la science économique avec un principe de conservation
À la croisée de l’économie, de la physique et de la philosophie, « Capital et entropie » s’inscrit dans une démarche rigoureuse et transdisciplinaire, empruntant celle des thermodynamiciens et de Nicolas Georgescu-Roegen. Benoît Lascols y développe les bases d’une économie « apolitique », où la création de valeur et le capital n’émergent plus spontanément d’une appropriation d’un bien commun, mais représente un potentiel de richesses naturelles et sociales. L’auteur propose des lois et un modèle pour rompre avec un capitalisme éléoponique, aliénant les ressources naturelles et sociales vers un capitalisme dit adiabatique et reposant sur des équilibres et une conservation de ce potentiel.En révélant les limites structurelles de la valeur d’« utilité » réduite à l’offre et à la demande, il élabore une valeur inédite fondée sur l’entropie et met en lumière l’antagonisme entre, d’une part, l’accumulation du capital — qui se nourrit d’une spoliation de la néguentropie naturelle et sociale — et, d’autre part, l’entropie qui en découle.
Un ouvrage singulier et audacieux
Ce traité s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à une économie hétérodoxe surmontant les clivages traditionnels : économistes, scientifiques, décideurs, étudiants, citoyens engagés… L’auteur appelle à dépasser les narratifs habituels pour construire une économie compatible avec les réalités physiques de notre monde fini et à en redéfinir son enracinement social.« La liberté est une illusion, l’idée fantasmée d’une aliénation de la nature. »
– Benoît Lascols