► Retrouver le programme complet du Village de l’archéologie : https://www.univ-lyon2.fr/sciences-et-societe/mumo/journees-europeennes-de-larcheologie-1
L’archéologie à l’Université Lumière Lyon 2 : de la formation jusqu’à la recherche
Avec un département d’histoire de l’art et archéologie, pas moins de cinq laboratoires qui mènent des recherches en archéologie (ARCHÉORIENT, ArAr, CIHAM, HiSoMA et IRAA) et une fédération de recherche (MOM), l’Université Lumière Lyon 2 se positionne comme une référence dans la discipline.Apprendre le métier d’archéologue avec le chantier-école Pour les étudiantes et étudiants de l’Université Lumière Lyon 2, l’archéologie se découvre et s’apprend autant sur les bancs des amphithéâtres que sur le terrain à l’occasion notamment de chantiers-écoles. Cette année, du 2 mai au 14 juin, elles et ils ont la chance de fouiller un site unique : l’abbaye Saint-André-le-Bas à Vienne. Pendant six semaines, elles et ils vont vivre au rythme d’un chantier de fouilles et expérimenter les différents postes et missions qui le composent. Cette expérience formatrice vient compléter la formation théorique dispensée à l’université. Anne Baud, professeure d’archéologie et directrice du chantier-école explique ainsi : « Le chantier-école est très formateur pour nos étudiantes et étudiants, en vue de la professionnalisation. L’abbaye Saint-André-le-Bas est un chantier particulièrement intéressant puisqu’il présente une succession de différentes époques, du Ier au XVIIIe siècle. Au-delà de la formation des jeunes, ce chantier s'appuie sur une importante recherche sur le monachisme féminin. L’abbaye est citée dans les textes dès le VIe siècle, et s'est développée jusqu'à la Révolution. Cette fouille constitue pour nous une rare opportunité et a déjà fait l'objet d'un colloque international. » |
Éric Thirault, chercheur de l'université et pionnier de l'archéologie glaciaire Réaliser des recherches archéologiques à très haute altitude : c’est le défi que relèvent Éric Thirault, professeur d’archéologie et chercheur au sein du laboratoire Archéologie et Archéométrie (ArAr), et son équipe. Depuis 2018, leur travail fait figure d’exception en France. Concrètement, ils s’attellent à la recherche de traces de passages humains en haute montagne, la glace et la neige offrant des conditions de préservation incomparables. Il peut s’agir d’aménagements divers (chemins, passages, lieux spirituels…) mais aussi de traces accidentelles (objets perdus ou cassés). Ces trouvailles témoignent de l’histoire des lieux et des activités des populations depuis le Néolithique : « Il nous arrive de trouver des objets qui nous intriguent et qui nous émeuvent. Nous avons par exemple retrouvé, à plus de 3 200 mètres d’altitude, un petit bâton sculpté qui servait à marquer le pain pour identifier son fabricant. Cela signifie qu’à cette époque, les personnes emportaient avec elles en montagne des objets précieux et importants qui étaient une marque de l’identité de la famille. » Cette pratique de l’archéologie se confronte aujourd’hui à la réalité du changement climatique. Avec la fonte des glaciers, le travail de recherche d’Éric Thirault devient une véritable course contre la montre. Les fouilles se concentrent principalement sur le département de la Savoie mais Éric Thirault et son équipe souhaitent élargir leurs zones de recherche aux Alpes du Sud. ► En savoir plus sur le travail de recherche d’Éric Thirault et son équipe : https://lefildarar.hypotheses.org/4977 |