Le Média Billet d’humeur – Notre CP du mois : Festival du Livre de Paris
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Billet d’humeur – Notre CP du mois : Festival du Livre de Paris

Bonnes pratiques RP

Notre journaliste Carla, qui reçoit en moyenne 180 CP par mois (oui, elle a compté) vous propose chaque mois une perle pour mettre en avant les bonnes pratiques.

Billet d’humeur – Notre CP du mois : Festival du Livre de Paris
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Quand on travaille dans un média, on reçoit beaucoup (beaucoup) de communiqués de presse. Tel un alpiniste, on descend tous les jours en rappel, de courriel en courriel. Chacun essaye de nous épater tant que de nous appâter, dès le petit matin, vers un projet « hors du commun » : nouveauté, événement, inauguration. Ce n’est plus une simple boîte de réception mais une sorte de caverne d’Ali Baba dont le trésor serait constitué de promesses uniques et fantastiques mal syntaxées.

Rares sont les communiqués de presse dont le fond et la forme sont à la hauteur de leurs attentes… C’est pour cela que pour le CP du mois, j’ai choisi un communiqué ambitieux, qui s’attaque à l’un des exercices les plus fastidieux et peu sexy de la communication : vendre du rêve sur un festival de bouquins.

Un festival de livres, c’est super. Mais rarement présenté comme tel. C’est pour cela que celui de L’école des loisirs, à l’occasion du Festival du livre de Paris, m’a tapé dans l’œil. Déjà, il y a une recherche et une qualité graphique, avec ce rose vif mais agréable, des choix cohérents de polices de texte et un rubricage millimétré. C’est clair et aéré, coloré mais pas aveuglant. Rien que ça, ça donne envie de s’y attarder.

Immédiatement, le regard est attiré par l’affiche. On y voit un couple sur une vieille Vespa, quelque part sur la voie rapide menant au Trocadéro. Elle est assise en amazone, accrochée à son bouquin, tandis que son ami la conduit quelque part – elle est déjà ailleurs, happée par le récit. Où vont-ils ? Peu importe. (On se doute qu’ils vont au Grand Palais éphémère qui est logé face à l’École Militaire donc derrière la tour Eiffel qui est en arrière-plan de l’illustration – mais restons un peu rêveurs). Voilà un dessin tout à fait romantique – à la limite du stéréotype mais sans y tomber – qui nous explique exactement pourquoi on irait passer le week-end à piétiner dans la fournaise qu’est le Grand Palais Éphémère un jour de festival : se laisser porter vers un ailleurs, se laisser surprendre par des tourbillons de mots et d’histoires romanesques.

Ben oui, parce qu’un tel événement propose des nouveautés ! C’est un risque en soi. Même si on a quelques auteurs en tête (les principaux figurent évidemment sous l’affiche), les livres ne sont pas en rayon ou viennent d’y être posés. Il convient donc d’y aller armé d’une bonne dose de curiosité, de lunettes de confort et d’une bouteille d’eau. On notera que les auteurs cités ne sont pas classés par ordre de popularité, mais par ordre alphabétique, rendant la sélection neutre et paritaire : 10 points pour Gryffondor, comme on dirait chez Gallimard.

De manière générale, ce CP est très bien construit. Le défi, avec une actualité aussi large, est d’aller à l’essentiel. On va du général au particulier en douceur. Toutes les infos pratiques sont là, des droits d’image aux horaires des conférences. On a une idée globale de ce qui va s’y passer sans nous couper l’envie de nous y déplacer et d’en parler. Bien sûr que j’ai envie de découvrir le mur de jeu de Chien Pourri, il a l’air si sympa ! Ce communiqué s’adresse à tout le monde de manière concise et surtout rend la tâche bien plus facile pour les articles qui pourraient en découler, et ça on aime.



>>> Pour accéder au CP : cliquez juste ici



Carla Peyrat 

   

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